L’un des défis les plus pressants pour l’Afrique est de parvenir à satisfaire la demande alimentaire nouvelle qu’implique sa croissance démographique. En 2050, la population sur le continent sera en effet deux fois et demie plus nombreuse qu’aujourd’hui. Une évolution qui risque de confronter le développement agricole et les systèmes alimentaires des pays d’Afrique subsaharienne à des défis considérables.

D’autant que le continent africain connaît en parallèle un déclin de la taille de ses exploitations. Un phénomène qui s’explique principalement par l’augmentation de la population agricole, les coutumes traditionnelles en matière d’héritage foncier et l’urbanisation rapide qui stimule la conversion des terres cultivées. À ces défis majeurs s’ajoute le changement climatique, qui pourrait encore compromettre les perspectives de sécurité alimentaire.

Pour répondre à ces enjeux, le projet de FEF régional ADAC initie pour une durée d’exécution de 24 mois, la première alliance doctorale internationale pour l’adaptation des écosystèmes socio-écologiques tropicaux les plus fragilisés par le changement climatique et la mondialisation en Afrique de l’Est. Situées à l’interface d’enjeux sociaux et biophysiques, les recherches initieront ou contribueront à un réseau de ZAPIs et appuieront la création d’un espace régional de recherche et d’innovation ouvert, dédié à l’adaptation – et atténuation – climatiques et à la viabilité des zones les plus stratégiques pour le développement de la région.

Parrainée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENSUR) de Djibouti et animée par le CERD, cette alliance fédère un collège de partenaires ESR d’Afrique de l’Est (Djibouti, Ethiopie, Tanzanie, Kenya, Somalie) voué à s’élargir à toute la région Afrique de l’Est, voire au-delà. Elle est mise en œuvre par le CERD, en partenariat avec la France (en particulier l’IRD et Expertise France) et l’Europe. L’Alliance financera et encadrera une sélection de 9 sujets et étudiants en thèse de doctorat ou post-doctorants. Les recherches seront ciblées sur des solutions locales (gestion des eaux, sols, écosystèmes, habitat) à régionales (modèles climatiques) d’adaptation climatique. Elles contribueront au premier réseau de ZAPIs, instrument fédératif à moyen et long terme de construction de capacités par la recherche éducative et participative et pour l’adaptation et l’innovation au sein des socio-écosystèmes.

Grâce à la mise en place d’une formation doctorale soutenant le partenariat multi-acteurs dans les zones les plus fragilisées par le changement climatique, le projet qui implique cinq pays prioritaires répond de manière transversale aux priorités de développement durable posées par la fragilisation des systèmes socio-écologiques.

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